Publié dans Politique

Trésor public - Deux caissiers détournent 1 milliard d’ariary !

Publié le mardi, 17 décembre 2019

Le préjudice serait encore lourd sans le contrôle des supérieurs. 1 milliard d’ariary, c’est le montant total détourné par deux caissiers de la paierie générale d’Antananarivo dans le courant du mois d’octobre dernier. Aucune complicité entre les deux mais chacun a puisé seul dans la caisse de l’Etat. Le premier qui a réalisé le grand coup a subtilisé 850 millions d’ariary et le pot aux roses fut découvert le 10 octobre suite à une écriture de caisse anormale constatée par son supérieur. Avisée, la direction de la brigade d’investigation financière et contrôle y  a mis son nez et a découvert ce détournement de 850 millions d’ariary.

Alors que tout le monde s’affaire autour de cette découverte, un autre caissier a profité de l’occasion pour détourner 42 millions d’ariary, le 14 octobre. Sans doute qu’il croyait qu’aucun contrôle ne sera effectué vu que les yeux des responsables sont encore rivés vers ce détournement réalisé par son collègue. Mal lui en pris, un contrôle inopiné a permis de découvrir le vol qu’il a perpétré. A l’heure actuelle, les deux véreux caissiers sont tous placés en détention préventive et attendent, en principe, leur jugement. En principe, puisque des informations mentionnent que le second caissier serait déjà jugé et condamné à une peine de 5 ans d’emprisonnement. Une information  officieuse mais soulève tout de même des questions notamment sur le cas du premier caissier qui, jusqu’à maintenant, n’a pas été encore jugé. Son cas est-il complexe faisant ainsi retarder le bouclage de son dossier ou des éventuels complices restent encore à identifier ? D’après la source, ce caissier auteur du détournement de 850 millions d’ariary aurait avoué ses méfaits et avoir agi.

Dans la foulée de la découverte, les responsables ont tout de suite pris des mesures telles que la suspension des caissiers et le lancement d’avis d’opposition des biens auprès des centres d’immatriculation, des services du domaine ainsi que les établissements financiers. L’objectif est de saisir les biens des caissiers, acquis ou non avec la somme détournée. Une pratique courante mais renforcée par la déclaration du Président de la République qui exige le remboursement jusqu’à la moindre ariary des sommes détournées en pareille circonstance.

Par ailleurs, pour une nouvelle tentative de détournement, d’autres mesures ont été prises par la direction générale. Entre autres, le remplacement par des agents issus d’autres départements de tous les caissiers sans exception de la paierie générale, l’obligation de vérification et de clôture de caisses publiques à chaque fin de journée en utilisant un nouveau système d’information. Les trésoriers généraux et les percepteurs principaux ont suivi tout dernièrement un atelier à Toamasina et durant lequel les thèmes traités ont été le code de la déontologie de l’administration et de bonne conduite des agents de l’Etat et le renforcement des contrôles internes et la maitrise des risques.
La rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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